FunFizz

 
Quelques bricolages et astuces qui, 
sans vraiment se ruiner, ont rendu notre Sunfizz, ce bateau de plais(ance)ir, encore un peu plus agréable à vivre.
Au passage, un livre de cuisine qu'on ne peut pas ne pas apprécier : Cambuse gourmande de Julie Moser (préface d'Antoine)

 
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mat bancs frein eolienne taud led chauffe-eau

 
mat

 Pas d'échelons sur le mât ? une équipière qui ne se sent vraiment pas de vous wincher et de vous rewincher ? La solution : la bonne vieille échelle de corde, mais à barreaux rigides.

30 m de cordage (polypropylène de 10), du tasseau de 50 x 20  en
350 de long par échelon, un trou bien centré à chaque extrémité du barreau par où passe chacun des deux brins du cordage, de la patience pour faire les noeuds régulièrement (tous les 30 cm) en enfilant un barreau à chaque fois, et c'est pratiquement prêt.  Un noeud en poing réunit les deux brins à chaque extrémité de l'échelle.
On entasse le tout en "tas bien pensé" dans un grand sac en non-tissé 
type Ikea au pied du mât, côté proue, et on hisse avec la drisse de spi en faisant attention au feu de pont. On amarre le bas à l'anneau du hale-bas de tangon et on raidit la drisse de spi au winch de mât,  en surveillant toujours le feu de pont.  L'astuce maintenant : on enroule la drisse de hale-haut de tangon autour de l'échelle ET du mât par deux ou trois tours, on la frappe et on étarque ; c'est ce qui permettra au grimpeur de ne pas partir dans des vadrouilles hasardeuses lors de la montée, car sans cette précaution la rigidité du cordage ne peut jamais être suffisante pour que ledit grimpeur reste plaqué au mât.
On enfile la chaise de calfat, mousquetonnée à la drisse de GV et, tandis que le hardi petit équipier mouline
sans effort le gindeau pour maintenir la drisse tendue durant la montée,  le grimpeur s'aidant de tout ce qui lui tombe sous les mains (bas-haubans, mât, haubans, barres de flèche) plutôt que les cordages de l'échelle, se hisse en escaladant les échelons.  On mousquetonne alternativement et régulièrement sur les haubans la sangle de sécurité de la chaise, pour limiter les risques de chute.
echelle
     echelle
    


bancs

Deux bancs d'angle à la poupe et un banc de proue, le tout en ipe imputrescible (lame pour terrasses en bois). Posés sur le barreau bas du balcon et fixés par des demi-colliers en inox enserrant le tube du balcon et vissés sous le banc.  Des cadènes pour le banc avant, les écrous étant affleurant et meulés pour le confort.

        
             
 

Ceux de l'AR sont vraiment commodes pour pêcher, travailler à hauteur du portique, être bien calé quand ça dansote. Celui de l'avant, surtout pour le plaisir de faire la figure de proue, et puis comment se lasser du ballet jubilant des dauphins dans la vague d'étrave, quand on est à ce poste privilégié ?  Utile aussi pour débarquer plus facilement les sacs et équipements encombrants sur le quai.  




Extraire
la survie de son coffre d'origine ne serait sans doute pas très commode pour des petits gabarits, en cas de besoin. Et puis ce coffre est bien utile pour des tas d'autres choses, par ex la table pliante du repas dans le cockpit, seau, tuyaux,... La survie a plutôt été installée sur une chaise simplex : une planche de contreplaqué marine vissée sur 2 fers plats en inox de section 6 x 50 (Weber-Paris) tordus  en forme de L. Chacun est muni d'un retour de 8 cm à l'extrémité de la branche verticale qui permet de se crocheter sur le balcon AR babord, à l'extérieur. Un emplacement où la survie, debout, ne gène pas et peut être mise à l'eau illico. Deux sangles pour le maintien et un ceinturage en feuillard inox tendu par un ridoir cadenassé pour prétendre se prémunir contre le vol

    


frein

Une grosse manille en acier zingué frappée sur la bôme à l'anneau du hale-bas, deux petites poulies frappées au même point et deux manilles inox au pied des haubans.
Un bout (polypropylène tressé en l'occurence) qui fait deux tours morts sur la grosse manille pour un bon frottement puis chaque brin, de part et d'autre, circule vers le bas du hauban tribord ou babord, revient via la manille, qui ajoute son frottement, sur une des poulies et enfin rejoint l'autre brin pour se prolonger par un brin unique qui passe par une poulie au pied du mât. Ce brin repart vers le cockpit via le chemin de la drisse de spi  (qui, elle, n'est plus manoeuvrée qu'au niveau du mât) et finit dans un taquet coinceur. Au niveau de la grosse manille, le bout passe sur une demi-manille droite  de même calibre passée dans le manillon, et sur laquelle un téton lisse a été vissé.  cela empêche les coincements sous forme d'un noeud de tête d'alouette. La géométrie est telle que la somme des longueurs des deux brins reste à peu près constante quelle que soit la position de la bôme : la tension se maintient donc tout au long de l'empannage, mais avant, ou durant celui-ci, on règle le niveau de tension depuis le cockpit  pour garantir un frottement adapté à la force du vent. 

frein de bôme




     


Il s'agit d'un Shell SQ80 délivrant en principe 80 W par bon ensoleillement : pas si faux en Corse à midi, si j'en crois l'ampèremètre. Installé sur l'arceau AR, un simple U en inox de diam 28, le panneau est orientable par rotation autour de cet axe grâce à trois colliers plastique (type collier pour chandelier) pas
exagérément serrés, l'un des écrous étant un écrou à oreille pour un ajustement du frottement. Un seul degré de liberté, certes, mais c'est en général très largement suffisant pour aller chercher les derniers rayons du soleil couchant (photo) ou juste pour les quelques pourcents de puissance captés en plus et qui font tant plaisir...     

   


eolienne

Complément du panneau photo-voltaïque, l'ATMB 300  assure vraiment l'autonomie énergétique, c'est-à-dire en pratique le fonctionnement du frigo même par canicule prolongée. Pour  monter solidement l'éolienne, un mât en inox de 42.5  de diamètre et 2m50 de longueur muni à une extrémité d'
un embout d'arceau de bimini  soudé  et, à l'autre extrémité, d'un bout (50 mm) de tube de 48.5 soudé sur lequel s'emmanche l'éolienne. L'embout s'insère dans une platine de bimini fixée au pont (même s'il est un peu incliné, pas de problème car l'articulation donne un degré de liberté) et maintenu par  l'axe inox vissé de la platine.  Le mât a été fixé derrière le banc AR babord. Il est calé contre l'angle du balcon auquel il est bridé par deux cadènes se prenant sur le balcon, de part et d'autre du mât, et deux plaques inox horizontales (prélevés sur une latte ridoir) reliant les deux cadènes et enserrant le mât. Enfin, deux tubes inox de 28, munis d'embouts de bimini, servent de haubans vers l'avant et sur le côté. Ils  se fixent sur le balcon par des colliers de balcon et sur le mât par une platine de bimini, vissée grâce à des écrous inox à insert (type affleurant diam 5) préalablement mis en place sur le mât avec une pince spéciale (une invention bien commode ces écrous à insert et j'en mets un peu partout : sur la bôme par ex pour de petits équipements comme des anneaux pour le lazy-bag).  Des semelles intermédiaires en caoutchouc épais (chambre à air de camion) sont censées assurer une isolation des vibrations.



       

   
taud

Un bimini, pourquoi pas, mais il ne sert pas facilement de taud de soleil au mouillage et surtout n'a pas la hauteur sous barreau pour barrer debout, voire parfois juché sur le coffre AR. Et puis son prix... Bref, nous avons décidé de réaliser notre taud mixte route / mouillage.

C'est pour l'essentiel un arceau en tube inox sur lequel  s'enfile - grâce à un gousset - le taud qui est en deux parties assemblées.
L'arceau est un tube en U de 25 de diamètre, 2m63 de large et 1m68 de haut (réalisé dans un tube standard de 6m). Il est muni d'embouts type bimini. Il se fixe
sur les platines basses des pieds avant du balcon, via deux axes inox goupillés (rondelles en nylon intermédiaire).  L'arceau est tendu vers l'avant par deux sangles nylon de 10mm de large  qui vont se prendre loin vers l'avant sur le rail de fargue. L'attache des sangles sur le tube se fait via un anneau cousu à un bout  et un noeud de cabestan sur le retour. 

Le taud est un assemblage de deux trapèzes : le premier sert de taud de route et le second le complète vers l'avant quand on est au mouillage. Le gousset est à la jonction des deux. Quatre courtes sangles sont  cousues près du gousset, côté extérieur (vers le ciel), et autant d'
attaches plastique à l'intérieur : elles permettent de serrer  la toile du taud avant qui est roulée sur l'arceau durant la navigation. Le bord AR du taud de route est équipé de 6 attaches de sangles dans lesquelles passent des bandes de velcro double faces qui s'enroulent autour de l'arceau fixe AR : ça s'enlève rapidement et même par grand vent, ça tient. Une fente renforcée par une bande permet de laisser le passage au pataras. Au mouillage, 3 sandows tendent le taud avant (le central sur une ferrure de bôme, et les latéraux sur les poulies des rails d'écoute du génois) qui arrive à raz de la capote.

       taud en place
 
Le matériau est de la toile de parasol grand teint en acrylique, commandée sur le web à la sté Jean Assalit à Marseille.
Des essais avec une toile moins chère et de qualité moindre ont été décevants. Deux rectangles supplémentaires ont été découpés dans la même toile : équipés de 8 petites pinces  (dans chaque coin et au centre de chaque côté) ils sont
installés le matin comme pare-soleil au moment du petit-déjeuner, en les pinçant sur le taud et sur les filets de protection à l'endroit le plus propice.    



Le Perkins 4108 fait des siennes (rarement heureusement) et le vent tombe : comment gagner un port proche où le diéseliste pourra donner son diagnostic ? Grâce au moteur de l'annexe bien sûr !

Installé sur une chaise improvisée composée de l'échelle de bain et d'une planche fixée avec deux cadènes contre l'échelon du haut (toujours quelques cadènes d'avance à bord, même si ça fait un peu jaser à chaque nouvel achat). Le tout propulse le Sunfizz à 2.5 noeuds bien suffisants, avec un peu de traînée bien sûr.  

chaise






La lampe à incandescence energivore est bien sûr une espèce en voie de disparition à bord.

Des barrettes de LED
sur support alu, alimentée en12V  (Selectronic), ont été mises en place un peu partout : au dessus de l'évier, des feux de cuisson, de la table de carré (3 barrettes avec sélection de 1 ou 3 allumées), de la table à  cartes.

plafonnier

Pour les lampes de lecture des cabines, ce sont des LED de puissance (Star LED Luxeon blanc chaud chez Selectronic) qui sont montées sur des flexibles récupérés sur un trépied photo entrée de gamme
(type Hama flexi : 5€). La LED est elle-même installée sur un cylindre radiateur (Selectronic).

luxeon

3.5 V sont nécessaires pour alimenter la diode, mais pas question d'un pont de résistances, ni même d'un régulateur de tension qui mangerait de la puissance non lumineuse pour rien. Un petit circuit imprimé avec quelques composants (dont surtout un LM 2576) réalise un convertisseur tension/tension 12V/3.5V pratiquement sans pertes. Il est introduit sous le diffuseur plastique de la lampe d'origine et l'interrupteur à trois positions d'icelle sert à basculer entre l'incandescence (rarement) et la LED.

typon
Projet récent : utiliser des lampes Ikea (Jansjo spot à pince à moins de 10 Euros) en remplaçant l'alim 220~ / 4V par le même circuit que ci-dessus, adapté pour délivrer 4V.  On gagne en esthétique et en douceur de la lumière.

Ikea_Jansjo

      


L'hiver, bateau au quai, la douche glacée possède des vertus bien connues pour resserrer les pores, refermer les chacras et raffermir les chairs, mais bon, certain(e)s n'y goutent pas vraiment. Certes, l'eau de la bouilloire versée dans le lavabo, combinée à l'usage de la grosse éponge naturelle est une solution, mais pour aller un peu plus près de la modernité, le chauffe-eau sur 220V est une autre branche de l'alternative. Comme toujours, le souci d'économie prime et un petit chauffe-eau instantané type DAFI est acheté, le besoin étant malgré tout limité en volume et dans le temps. Problème rencontré après avoir tout bien installé : il a besoin de pression (quelques bars) que la pompe du groupe eau ne peut évidemment pas fournir. C'est le delta de pression entre entrée et sortie, quand on se met à tirer de l'eau qui met en route la résistance de chauffage. Damned ! Tout démonter et essayer revendre sur le boncoin l'engin ? Non pas ! La solution : faire que ce soit le débit qui mette en route et coupe l'électricité. Pas trop complexe à première vue : un capteur de débit à 4 Euros fournit une tension en crénaux qui met en route et entretient une temporisation courte qui commande un relai statique et le coupe 1 sec après l'arrêt du débit d'eau (commandé par la pomme de douche). On aura en parallèle court-circuité (c'est le cas de le dire) sur le chauffe-eau le mécanisme à pressostat et lamelles à contacts qui enclenche le courant dans la résistance de chauffage, en insérant une cale isolante pour que le contact des lamelles soit permanent (ou en soudant si on préfère). Pour la temporisation, un circuit célébrissime pour cet usage, le NE555. Problème, qu'on ne trouve nulle part sur les forums : si le signal qui commande ce circuit finit sur l'état bas (0V), alors la sortie du NE555 reste haute, et le relai qu'elle commande maintient le courant ; sans débit, le bateau, de voilier se transforme en vapeur... Il faut donc maintenir le niveau moyen sur l'état haut (12V ici) avec une résistance de pull-up et transformer les créneaux en impulsions, ce qu'un petit condensateur de 10 nF fera très bien. Et ça marche !
Le circuit (schéma ci-dessous), le relai statique et l'alimentation 12 V (récupérée d'un bidule électronique qui n'a plus d'usage, p'tet un modem ?) tiennent dans un boitier étanche, type boîte de raccordement d'électricien. Voir les photos (en bas, au milieu de celle de droite, le capteur de débit chinois à 4 Euros, monté sur le chauffe-eau instantané).

chauffe-eau1         chauffe-eau2     circuit-tempo