Quelques
bricolages et astuces qui, sans
vraiment se ruiner, ont rendu notre
Sunfizz,
ce bateau de plais(ance)ir, encore un peu plus agréable
à
vivre.
Au passage, un livre de cuisine qu'on ne peut pas ne pas
apprécier : Cambuse
gourmande de Julie Moser (préface d'Antoine)
Nombre de consultations depuis juin
2012 :
Pas
d'échelons sur le
mât ? une équipière qui ne se sent
vraiment pas
de vous
wincher et de vous rewincher ? La solution : la bonne vieille
échelle de corde, mais à barreaux rigides.
30 m de cordage (polypropylène de 10), du tasseau de 50 x 20
en 350 de long par
échelon, un trou
bien centré à chaque
extrémité du barreau
par où passe chacun des deux brins du cordage, de la
patience
pour
faire les noeuds régulièrement (tous les 30 cm)
en
enfilant un barreau à chaque fois, et c'est pratiquement
prêt. Un noeud en poing réunit les deux brins à chaque
extrémité de
l'échelle.
On entasse le tout en "tas bien pensé" dans un grand sac en
non-tissé type
Ikea au pied du mât,
côté proue, et on hisse avec la drisse de spi en
faisant
attention au feu de pont. On amarre le bas à l'anneau du
hale-bas de tangon et on raidit la drisse de spi au winch de
mât, en
surveillant toujours le feu de pont. L'astuce maintenant
: on
enroule la drisse de hale-haut de tangon autour de l'échelle
ET
du mât par deux ou trois tours, on la frappe et on
étarque
; c'est ce qui
permettra au grimpeur de ne pas partir dans des vadrouilles hasardeuses
lors de la montée, car sans cette précaution la
rigidité du cordage ne
peut
jamais être suffisante pour que ledit grimpeur reste
plaqué
au mât.
On enfile la chaise de calfat, mousquetonnée à la
drisse
de GV et, tandis que le hardi petit équipier mouline sans effort le gindeau pour
maintenir la drisse
tendue durant la montée, le grimpeur s'aidant de
tout ce
qui lui tombe sous les mains (bas-haubans, mât, haubans,
barres
de flèche) plutôt que les cordages de
l'échelle, se
hisse en escaladant les échelons. On mousquetonne
alternativement et
régulièrement sur
les haubans la sangle de
sécurité de la chaise, pour limiter les risques
de chute.
Deux bancs d'angle à la poupe et un banc de proue, le tout
en
ipe imputrescible (lame pour terrasses en bois). Posés sur
le
barreau
bas du balcon et fixés par des demi-colliers en inox
enserrant
le tube du balcon et vissés sous le banc. Des
cadènes pour le banc avant, les écrous
étant
affleurant et meulés pour le confort.
Ceux de l'AR sont vraiment commodes pour pêcher, travailler
à hauteur
du
portique, être bien calé quand ça
dansote. Celui de
l'avant, surtout pour le plaisir de faire la figure de proue, et puis
comment se lasser du ballet jubilant
des dauphins dans la vague d'étrave, quand on est
à ce
poste privilégié ? Utile aussi pour
débarquer plus
facilement les sacs et équipements encombrants sur le quai.
Extraire la survie de son coffre
d'origine ne serait sans
doute pas très commode pour des petits gabarits,
en cas de besoin. Et puis
ce coffre est
bien utile pour des tas d'autres choses, par ex la table pliante du
repas dans le cockpit, seau, tuyaux,... La survie a plutôt
été installée sur une chaise simplex :
une planche
de contreplaqué marine vissée sur 2 fers
plats en inox de section 6 x 50 (Weber-Paris) tordus en forme
de L. Chacun est muni d'un retour de 8 cm à
l'extrémité de la
branche verticale qui permet de
se crocheter sur le balcon AR babord, à
l'extérieur. Un
emplacement où la survie, debout, ne gène pas et
peut
être mise à l'eau illico. Deux sangles
pour le
maintien et un ceinturage en feuillard inox tendu par un ridoir
cadenassé pour prétendre se prémunir
contre le vol
Une grosse manille en acier zingué frappée sur la
bôme à l'anneau du hale-bas, deux petites poulies
frappées au même point et deux manilles inox au
pied des
haubans. Un bout
(polypropylène tressé en l'occurence) qui fait
deux tours
morts sur la grosse manille pour un bon frottement puis chaque brin, de part
et d'autre, circule vers le bas du hauban tribord ou babord, revient via la manille,
qui ajoute son frottement, sur une des poulies et enfin
rejoint l'autre brin pour se prolonger par un brin unique qui passe par
une poulie au pied du mât. Ce brin repart vers le cockpit
via le chemin de la drisse
de spi (qui, elle,
n'est plus manoeuvrée qu'au niveau du mât) et
finit dans un taquet coinceur. Au niveau de la grosse manille, le
bout passe sur une demi-manille
droite de
même calibre passée dans le manillon, et sur
laquelle un
téton lisse a été
vissé.  cela empêche les coincements sous
forme d'un noeud de tête d'alouette. La
géométrie
est telle que la somme des longueurs des deux brins reste à
peu près constante quelle que soit la position de la
bôme : la
tension se maintient donc tout au long de l'empannage, mais avant, ou durant celui-ci, on règle le
niveau de tension depuis
le cockpit pour
garantir un frottement adapté à la force du
vent.
Il s'agit d'un Shell SQ80 délivrant en principe 80 W par bon
ensoleillement : pas si faux en Corse à midi, si j'en crois
l'ampèremètre. Installé sur l'arceau
AR, un simple U en inox de diam
28, le panneau est orientable par rotation autour de cet axe
grâce
à trois
colliers plastique (type collier pour chandelier) pas
exagérément serrés,
l'un des écrous étant un écrou
à oreille pour un ajustement du
frottement. Un seul degré de liberté, certes,
mais c'est en général
très largement suffisant pour aller chercher les derniers
rayons du
soleil couchant (photo) ou juste pour les quelques pourcents de
puissance
captés en plus et qui font tant plaisir...
Complément du panneau photo-voltaïque, l'ATMB
300 assure
vraiment l'autonomie énergétique,
c'est-à-dire en
pratique le fonctionnement du frigo même par canicule
prolongée. Pour monter solidement
l'éolienne, un mât en inox de
42.5 de diamètre et 2m50 de longueur muni
à une
extrémité d'un
embout d'arceau de bimini
soudé et,
à l'autre
extrémité, d'un
bout (50 mm) de tube de 48.5 soudé sur lequel s'emmanche
l'éolienne. L'embout
s'insère dans une
platine de
bimini fixée au pont (même s'il est un peu
incliné,
pas de
problème car l'articulation donne un degré de
liberté) et maintenu par l'axe inox
vissé de la platine. Le mât a
été
fixé derrière le banc AR babord. Il est
calé
contre l'angle du balcon auquel il est bridé par deux
cadènes se prenant sur le balcon, de part et d'autre du
mât,
et deux plaques inox horizontales (prélevés sur
une latte ridoir) reliant les deux cadènes et
enserrant le mât. Enfin, deux tubes inox de 28, munis
d'embouts de bimini, servent de haubans vers l'avant et sur le
côté. Ils se fixent sur le balcon par
des colliers
de balcon et sur le
mât par une platine de bimini, vissée
grâce à
des écrous inox à
insert (type affleurant diam 5)
préalablement mis en place sur le mât avec une
pince
spéciale (une
invention bien commode ces écrous à insert et
j'en mets
un peu partout : sur la
bôme
par ex pour de petits équipements comme des anneaux pour le
lazy-bag).
Des semelles intermédiaires en caoutchouc
épais
(chambre à air de camion) sont censées assurer
une
isolation des vibrations.
Un bimini, pourquoi pas, mais il ne sert pas facilement de taud de
soleil au mouillage et surtout n'a pas la hauteur sous barreau pour
barrer
debout, voire parfois juché sur le coffre AR. Et puis son
prix... Bref, nous avons décidé de
réaliser notre
taud mixte route / mouillage.
C'est pour l'essentiel un arceau
en
tube inox sur lequel s'enfile - grâce à
un
gousset - le
taud qui est en deux parties assemblées.
L'arceau est un tube en U de 25 de diamètre, 2m63 de large
et
1m68 de haut (réalisé dans un tube standard de
6m). Il
est muni d'embouts type bimini. Il se fixe sur les platines basses
des pieds avant du
balcon, via deux axes inox
goupillés (rondelles en nylon
intermédiaire).
L'arceau est tendu vers l'avant par deux sangles nylon de 10mm de
large qui
vont se prendre loin vers l'avant sur le rail de fargue. L'attache des
sangles sur
le tube se fait via un anneau cousu à un bout et
un noeud
de cabestan sur le retour.
Le taud est un assemblage de deux trapèzes : le premier sert
de
taud de route et le second le complète vers l'avant
quand
on est au mouillage. Le gousset est à la jonction des deux.
Quatre courtes sangles sont
cousues
près du gousset, côté
extérieur (vers le ciel), et autant d'attaches plastique
à
l'intérieur : elles
permettent de serrer
la toile du taud avant qui est roulée sur l'arceau durant la navigation. Le bord AR
du taud de route
est équipé de 6 attaches de sangles dans
lesquelles
passent des bandes de velcro double faces qui s'enroulent
autour de
l'arceau fixe AR : ça
s'enlève rapidement et même
par grand vent, ça tient. Une fente
renforcée par une bande
permet de laisser le passage au pataras. Au mouillage, 3
sandows tendent le taud avant (le central sur une ferrure de
bôme, et les latéraux sur les poulies des rails
d'écoute du génois) qui arrive à raz
de la capote.
Le matériau est de la toile de parasol grand teint en
acrylique,
commandée sur le web à la sté Jean
Assalit
à Marseille.
Des essais avec une toile moins chère et de
qualité
moindre ont été décevants. Deux
rectangles
supplémentaires ont été
découpés
dans la même toile : équipés de 8
petites pinces
(dans chaque coin et au centre de chaque
côté) ils
sont installés le matin comme
pare-soleil au moment du
petit-déjeuner, en
les pinçant sur le taud et sur les filets de protection
à
l'endroit le plus propice.
Le Perkins 4108 fait des siennes (rarement heureusement) et le
vent tombe : comment gagner un port proche où le
diéseliste pourra donner son diagnostic ? Grâce au
moteur
de
l'annexe bien sûr !
Installé sur une chaise
improvisée composée de l'échelle de
bain et d'une planche fixée avec deux cadènes
contre l'échelon du haut (toujours quelques
cadènes d'avance à bord, même si
ça fait un peu jaser à chaque nouvel achat). Le
tout propulse le Sunfizz à 2.5 noeuds bien suffisants, avec
un peu de traînée bien sûr.
La
lampe à incandescence
energivore est bien sûr une espèce en voie de
disparition
à bord.
Des barrettes de LED sur
support alu, alimentée
en12V (Selectronic), ont été mises en
place un peu
partout : au dessus de l'évier, des feux de cuisson, de la
table
de carré (3 barrettes avec sélection de 1 ou 3
allumées), de la table à cartes.
Pour les lampes de lecture des cabines, ce sont des LED de puissance
(Star LED Luxeon blanc chaud chez Selectronic) qui sont
montées
sur des flexibles récupérés sur un
trépied
photo entrée de gamme
(type Hama flexi : 5€).
La LED est elle-même installée sur un cylindre
radiateur
(Selectronic).
3.5 V sont nécessaires pour alimenter la diode,
mais pas question d'un pont de résistances, ni
même d'un
régulateur de tension qui mangerait de la puissance non
lumineuse pour rien.
Un petit circuit imprimé avec quelques composants (dont
surtout
un LM 2576) réalise un convertisseur tension/tension
12V/3.5V
pratiquement sans pertes. Il est introduit sous le diffuseur plastique
de la lampe d'origine et l'interrupteur à trois positions
d'icelle sert à basculer entre l'incandescence (rarement) et
la
LED.
Projet
récent : utiliser des
lampes
Ikea (Jansjo spot à pince
à moins de 10 Euros) en remplaçant l'alim 220~ /
4V par
le
même circuit que ci-dessus, adapté pour
délivrer
4V. On gagne en esthétique et en douceur de la
lumière.
L'hiver, bateau au quai, la douche glacée possède des vertus bien connues pour resserrer les
pores, refermer les chacras et raffermir les chairs, mais bon, certain(e)s n'y goutent pas
vraiment. Certes, l'eau de la bouilloire versée dans le lavabo,
combinée à l'usage de la grosse éponge naturelle est une solution, mais pour aller un peu plus
près de la modernité, le chauffe-eau sur 220V est une autre branche de l'alternative.
Comme toujours, le souci d'économie prime et un petit chauffe-eau instantané type DAFI
est acheté, le besoin étant malgré tout limité en volume et dans le temps. Problème
rencontré après avoir tout bien installé : il a besoin de pression (quelques bars) que
la pompe du groupe eau ne peut évidemment pas fournir. C'est le delta de pression entre
entrée et sortie, quand on se met à tirer de l'eau qui met en route la résistance de chauffage.
Damned ! Tout démonter et essayer revendre sur le boncoin l'engin ? Non pas !
La solution : faire que ce soit le débit qui mette en route et coupe l'électricité.
Pas trop complexe à première vue : un capteur de débit à 4 Euros fournit une
tension en crénaux qui met en route et
entretient une temporisation courte qui commande un relai statique et le coupe
1 sec après l'arrêt du débit d'eau (commandé par la pomme de douche).
On aura en parallèle court-circuité (c'est le cas de le dire) sur le chauffe-eau le mécanisme à pressostat et
lamelles à contacts qui enclenche le courant dans la résistance de chauffage, en insérant
une cale isolante pour que le contact des lamelles soit permanent (ou en soudant si
on préfère).
Pour la temporisation, un circuit célébrissime pour cet
usage, le NE555. Problème, qu'on ne trouve nulle part sur les forums : si le signal
qui commande ce circuit finit sur l'état bas (0V), alors la sortie du NE555 reste haute,
et le relai qu'elle commande maintient le courant ; sans débit, le bateau, de voilier
se transforme en vapeur... Il faut donc maintenir le niveau moyen sur l'état haut (12V ici)
avec une résistance de pull-up et transformer les créneaux en impulsions, ce qu'un
petit condensateur de 10 nF fera très bien. Et ça marche !
Le circuit (schéma ci-dessous), le relai statique et l'alimentation 12 V (récupérée d'un
bidule électronique qui n'a plus d'usage, p'tet un modem ?) tiennent dans un boitier
étanche, type boîte de raccordement d'électricien. Voir les photos (en bas, au milieu
de celle de droite, le capteur de débit
chinois à 4 Euros, monté sur le chauffe-eau instantané).